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Après avoir développé un couvert optimal pour son colza, l'objectif consiste à le maintenir en bonne santé et qu'il reste vert aussi longtemps que possible, afin de garantir un remplissage maximal des graines. Ce sont elles qui produiront le rendement final. Les plus jeunes feuilles sont les plus actives sur le plan photosynthétique.
L'azote et le magnésium sont les principaux nutriments nécessaires à la préservation du couvert.
Le magnésium joue un rôle primordial au cœur de la molécule de chlorophylle, bien qu'il soit considéré comme un nutriment secondaire. Toute carence en magnésium entraîne rapidement une baisse de la teneur en chlorophylle, causée par la réduction de la synthèse protéique. 20 à 30 % du magnésium de la plante est relié à la chlorophylle, le reste se trouve sous forme soluble associée à divers ions organiques ou minéraux.
Toutefois, les carences sévères restent plutôt rares. Elles peuvent résulter d'un sol pauvre en magnésium ou bien, être induites par la compaction du sol ou par l'excès d'un autres cations dans le sol, comme le potassium, le calcium ou l'ammonium.
Sur la quantité totale absorbée, le colza restitue dans le sol 90 % de la potasse et du calcium, 83 % du magnésium, 66 % du soufre, 55 % de l'azote et 46 % du phosphore.
Le manganèse et le fer sont les deux principaux oligo-éléments consommés par le colza. Toutefois, les carences en bore et molybdène sont les plus fréquentes.
Une carence en bore pénalise fortement la floraison et la pollinisation, réduisant considérablement la viabilité du pollen et la formation des graines. La teneur en protéines est aussi affectée. Même en cas de carence légère, alors que le colza ne présente aucun symptôme, ce phénomène peut entraîner une limitation du nombre de graines.
Bien qu'il se caractérise par une très faible demande en molybdène, d'environ 20 g/ha correspondant à une teneur de 0,4 à 0,6 ppm dans la plante, le colza reste néanmoins sensible aux carences en ce nutriment, comme toutes les crucifères. Toute carence en molybdène réduit la synthèse protéique, entraîne une accumulation de nitrates et réduit l'efficacité de l'azote.
Il existe un antagonisme entre le soufre et le molybdène : une absorption élevée de soufre peut réduire l'absorption de molybdène. Le molybdène est le seul oligo-élément dont la disponibilité croît fortement avec des niveaux de pH élevés.
Le soufre a fait l'objet de nombreuses recherches compte tenu des besoins élevés du colza, du risque de perte significative de rendement en cas de carence, ainsi que de son rôle dans la qualité des graines et des tourteaux.
Le développement du couvert dépend tout d'abord des décisions prises en termes d'optimum cultural. Il repose également sur la mise en place d'un lit de semences et d'une structure propice à une germination et à une levée rapides et régulières. Pour favoriser ce développement, il est nécessaire de veiller à ce que les nutriments soient disponibles très tôt, avec si possible, un apport d'engrais au moment du semis. Il est important aussi de bien maîtriser le désherbage aux moments opportuns.
Des essais ont montré que l'interception de la lumière est optimale à un indice de surface verte (GAI - Green Area Index) compris entre 3 et 4. Toutefois, la structure du couvert de cette culture est essentielle pour optimiser les taux de photosynthèse. Différents éléments de la plante possèdent des capacités photosynthétiques variées, les feuilles étant les producteurs de matière sèche les plus efficaces et les tiges les moins efficaces. Il est donc important de veiller à ce que l'indice de surface verte soit compris entre 3 et 4, et à ce qu'il existe un rapport feuille-tige satisfaisant afin d'utiliser le plus efficacement possible la lumière interceptée.
Des couverts trop denses, sont la de cause divers problèmes, déjà évoqué dans cet article.
Il est indispensable de mettre en place une stratégie de nutrition du colza adaptée, qui permet d’obtenir rendement et qualité, tout en maintenant un bon niveau de fertilité du sol pour la culture suivante.