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Des études en Allemagne et en France ont confirmé de moindres pertes par volatilisation au dépens de l’urée lorsque celle-ci est associée au NBPT. Le principal bénéfice des inhibiteurs d’uréase réside dans les économies possibles d’azote. Celles-ci vont dépendre à la fois de la probabilité de pertes d’azote par volatilisation en l’absence d’inhibiteur (15 à 25 % en moyenne ) et de la réduction attendue de ces pertes par l’inhibiteur (60 à 80 % en moyenne), deux critères particulièrement imprévisibles. Pour tirer un avantage économique des inhibiteurs d’uréase, il faut que les économies d’azote (en %) dépassent le supplément de prix de l’urée inhibée par rapport à l’urée simple.
Le bénéfice lié à l’inhibiteur dépend de deux facteurs : la probabilité de pertes par volatilisation et le niveau de réduction attendu. Les économies indiquées correspondent à une fourchette de réduction dû par l’inhibiteur de 60-80%.
Exemple : avec une perte par volatilisation prévue de 20 % sans inhibiteur et une atténuation des pertes par l’inhibiteur d’uréase de 70%, on peut économiser environ 14 % d’urée. L’exploitant ne peut donc espérer un bénéfice que si le surcoût de l’urée avec inhibiteur est inférieur à 14%. Dans le cas de la solution azotée, les économies potentielles sont moindres car les pertes par volatilisation sont en général moins élevées qu’avec l’urée.
Tous les problèmes liés à l’utilisation de l’urée et de la solution azotée ne sont pas résolus pour autant par les inhibiteurs d’uréase, ainsi:
Les inhibiteurs d’uréase réduisent la volatilisation de l’ammoniac et par conséquent, améliorent le profil environnemental de l’urée mais les engrais nitriques demeurent la valeur de référence. Cela se vérifie d’autant plus que l’on prend en compte tous les types d’impacts environnementaux regroupés dans l’index EcoX : eutrophisation (nitrate, ammoniac), acidification (ammoniac), réchauffement climatique (gaz à effet de serre, N2O, CO2), changement d’utilisation du sol.
Index environnemental EcoX, synthèse de 15 essais blé réalisé au Royaume-Uni à la dose de 160 kg N/ha. L’amélioration apportée par le NBPT est calculée à partir de l’hypothèse d’une réduction de la volatilisation ammoniacale de 60 %.
Les inhibiteurs d’uréase réduisent la volatilisation des engrais à base d’urée. Dans le cas du choix de l’urée parmi toutes les formes d’azote, l’ajout en dernier recours d’un inhibiteur d’uréase améliore son efficacité agronomique et diminue son impact environnemental.
Toutefois, les engrais nitriques demeurent la référence absolue en matière de précision d’application, d’efficacité agronomique et de respect de l’environnement.