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Aujourd’hui, il n’est pas encore possible de raisonner la fertilisation soufrée avec une approche du type bilan prévisionnel Comifer. Les organismes de développement agricole et de conseil de tous les pays européens ont donc adopté un système empirique en matière de fertilisation soufrée, basé sur le type et le système de cultures, le rendement potentiel et le type de sol.
En France, les recommandations concernent essentiellement le colza et les céréales.
Toutes les cultures n’ont pas les mêmes exigences en soufre. Pour certaines, le soufre provenant du sol est suffisant, tandis que pour les cultures sensibles, les rendements chutent de manière importante en l’absence de fertilisation soufrée.
Le graphique ci-contre résume les besoins des différentes cultures, ainsi que la quantité de soufre exportée du champ et celle contenue dans les résidus de culture.
En France, contrairement à l’azote, on ne dispose pas de méthode d’analyse de sol opérationnelle qui puisse être utilisée à large échelle pour prévoir et quantifier les sulfates disponibles du sol. Des méthodes analytiques existent, mais encore à l’état expérimental et ne sont pas utilisées en routine. Par ailleurs, même si le reliquat de soufre minéral peut être mesuré en sortie d’hiver sur le même prélèvement de terre que celui destiné à la mesure du reliquat d’azote, l’absence de méthode du bilan pour le soufre rend l’utilisation de cette valeur difficile pour faire des préconisations.
La teneur en soufre dans les végétaux est un indicateur fiable de carence en soufre car les résultats analytiques sont connus rapidement, permettant ainsi une fertilisation corrective. Selon les stades, les teneurs en soufre des principales cultures dépassent souvent 0,3% de la matière sèche (jusqu’à 0,45% pour le colza). Les ratios N:S, représentés dans le tableau ci-contre constituent également un indicateur intéressant.
Le raisonnement actuel de la fertilisation soufrée est basé sur une approche entrée-sortie combinée à l’évaluation du risque de carence. Différents organismes et instituts ont développé des grilles de risques intégrant les principaux paramètres culture – historique cultural – sol – climat. Aujourd’hui, la meilleure façon de prévoir la fertilisation soufrée des cultures demeure l’utilisation de ces grilles de risques pour les céréales et la prairie, et la systématisation des apports de soufre sur le colza, compte-tenu de sa très forte exigence.
Le tableau ci-contre est proposé par Arvalis-Institut du végétal. La décision d’apport de soufre sur céréales est basée sur l’estimation d’un risque qui prend en compte le type de sol et la pluviosité hivernale. Le type de sol intervient à la fois par sa sensibilité aux pertes par lessivage et par la vitesse de minéralisation du soufre qui lui est propre. Les sols superficiels filtrants à faible réserve eau, et/ou à minéralisation faible (sables, argilo-calcaires superficiels, craie) présentent le risque de carence le plus élevé et l’apport systématique y est préconisé en toutes régions. A l’opposé, dans les sols à risque faible (sols profonds limono-argileux ou argileux), les apports ne sont préconisés qu’après un hiver très pluvieux.