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Agriculture durable
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Jusqu’aux années 1970, les besoins en soufre des cultures étaient couverts par les retombées atmosphériques provenant de l’activité industrielle et du chauffage domestique – ce que l’on appelle les pluies acides.
L’épuration des fumées, imposée depuis 30 ans, a abaissé progressivement les émissions de soufre dans l’atmosphère à un niveau inférieur à 20 kg SO3/ha en France qui ne permet plus de couvrir les besoins des cultures.
Différentes études conduites sur différentes cultures ont mis en évidence l’intérêt d’une fertilisation soufrée, devenue indispensable pour éviter des situations de carence, lorsque l’on vise à la fois qualité et hauts rendements.
Pour le blé tendre, le soufre intervient de manière prépondérante sur la qualité technologique des grains et leur valeur boulangère en agissant sur la qualité des protéines. Le soufre est donc essentiel dans les stratégies de fertilisation dont l’objectif est la meilleure qualité. La figure ci-contre montre le résultat d’essais au champ réalisés en Allemagne pour différents scénarios. Les rendements et le taux de protéines ont été comparés pour des stratégies d’application moyenne et intensive en azote.
Les résultats montrent le potentiel du soufre dans des stratégies de culture à valeur élevée : une nutrition optimale permet une augmentation de 7% du taux de protéines.
Sur prairie, l’apport de soufre permet non seulement une augmentation de rendement, mais également une meilleure valeur énergétique, une augmentation des matières azotées digestibles et une teneur en fibre plus élevée. La figure ci-contre montre une augmentation de rendement de 3,6% avec un apport de 125 kg de soufre à la 1ère coupe. Fractionner l’apport, en couplant le soufre et l’azote, permet un gain de rendement de 6,3%. L’apport fractionné de soufre se révèle donc une meilleure stratégie que l’apport unique.
Le colza est une culture très exigeante en soufre. Il mobilise jusqu’à 180 kg de SO3/ha. Comme le montre la figure ci-contre, issue d’essais Yara en Allemagne, l’apport optimal de soufre est de 75 kg SO3/ha. C’est d’ailleurs la dose préconisée par le CETIOM (75 kg SO3/ha soit 30 kg de S/ha). Cette dose constitue un bon compromis pour satisfaire les besoins de la culture et limiter le risque d’augmentation de la teneur en glucosinolates des graines récoltées. En cas de carence en soufre, l’enjeu rendement se situe autour de 3 à 4 q/ha en moyenne, mais peut atteindre 15 à 20 q/ha en cas de fortes carences.
En France cependant, entre 15 et 30% des surfaces de colza ne reçoivent pas de fertilisation soufrée spécifique.
De nombreux essais ont démontré l’intérêt économique d’une fertilisation azotée et soufrée équilibrée. Pour la plupart des cultures, le rendement et les bénéfices augmentent nettement quand on utilise des engrais azotés soufrés.
Pour que leur teneur en protéines et leur qualité soient satisfaisantes, les cultures doivent pouvoir disposer d’un apport suffisant en soufre. Il est l’un des six principaux nutriments favorisant la croissance des plantes.