-
Solutions cultures
-
-
Qui sommes-nous ?
Agriculture durable
-
A l’optimum agronomique, le rendement atteint un plafond et un apport d’azote supplémentaire ne le fera plus augmenter comme le démontrent les courbes de réponse à l’azote. Néanmoins, l’absorption d’azote et la teneur en protéines continuent, quant à eux, à progresser quasi linéairement même au-delà de l’optimum (figure 3). Limiter l’apport d’azote a, par conséquent, un plus fort impact sur la teneur en protéines que sur le rendement. Dès lors, la question qui se pose est de savoir comment gérer la qualité et la protéine, en particulier, en intégrant les contraintes économiques et environnementales croissantes, qui tendent à limiter les doses apportées.
L'absorption d'azote et la teneur en protéines augmentent encore au-delà du rendement optimum. Essai Yara - France
Atteindre des teneurs en protéines élevées nécessite de soigner tout particulièrement les apports d’azote. Augmenter les doses est une solution simple mais totalement inadaptée d’un point de vue économique et environnemental. Quand la dose totale d’azote est limitée, le seul levier pour augmenter l’absorption d’azote par le blé est d’améliorer l’efficacité de l’azote.
Depuis le début des années 90, le fractionnement des apports d’azote figure au premier rang des bonnes pratiques de fertilisation. Il permet de mieux faire correspondre les apports avec les besoins de la culture et ses capacités d’absorption de l’azote, et ainsi d’améliorer l’efficacité de l’azote. Le fractionnement en 3 ou 4 apports augmente à la fois la teneur en protéines et le rendement comparativement à un apport unique ou en 2 fois. Pour les mêmes raisons, il contribue à réduire les reliquats d’azote post-récolte et le risque potentiel de lessivage.
Une attention particulière doit être accordée au dernier apport (3ème ou 4ème). Il doit se positionner quand l’absorption du blé est à son maximum. L’azote est alors stocké dans les organes en croissance active proche de l’épi. Cet azote est ensuite efficacement transféré vers le grain. La figure 4 compare les effets de différents stades d’apport tardif sur la teneur en protéines et le rendement.
Les applications tardives de début épiaison pénalisent le rendement mais augmentent plus fortement la teneur en protéines. Essais Yara - Allemagne
Le soufre est un élément clé dans une stratégie d’amélioration de la qualité. Sans soufre, les cultures ne peuvent atteindre leur plein potentiel en terme de rendement, qualité ou teneur en protéines. La figure 5 montre des résultats d’essais effectués en Allemagne dans différents scénarios. Rendement et teneur en protéines ont été comparés dans des cas d’apports d’azote moyens et élevés. Les résultats montrent que la fertilisation soufrée a un impact significatif sur la qualité.
L'apport de soufre au 3ème ou 4ème apport peut permettre une amélioration de la teneur en protéines.
L’amélioration de la teneur en protéines grâce aux apports tardifs nécessite un ajustement précis du dernier apport. Des outils de précision tels que le N-Tester® et le N-Sensor®évaluent avec fiabilité les niveaux de nutrition des cultures. Ils permettent un apport d’azote adapté et la prise en compte de la variabilité intra-parcellaire. La gestion de cette variabilité améliore significativement l’efficacité globale de l’azote et la teneur en protéines tout en limitant la balance entrée-sortie d’azote de la parcelle.
De nombreux essais ont apporté la démonstration de la capacité des outils N-Tester® et N-Sensor® à améliorer rendement et protéines comparativement aux conduites de fertilisation classiques. Ainsi, la synthèse Arvalis-Yara portant sur 240 essais a montré que l’utilisation de la méthode N-Tester® améliorait la teneur en protéines de 0,3 % et le rendement de 1,2 q/ha alors que la dose moyenne d’azote demeurait identique.
L’urée et la solution azotée sont connues pour engendrer des pertes par volatilisation ammoniacale supérieures aux ammonitrates. Pour atteindre les mêmes rendement et teneurs en protéines qu’avec l’ammonitrate, des doses d’azote supérieures doivent être apportées avec l’urée ou la solution azotée. Cela est totalement en contradiction avec la stratégie d’amélioration de la qualité par l’augmentation de l’efficacité de l’azote. De plus aujourd’hui, il est pratiquement impossible de prédire les pertes par volatilisation. Il est par conséquent encore plus difficile d’ajuster finement les derniers apports avec l’urée et la solution azotée. De nombreuses études ont régulièrement démontré les meilleures performances des ammonitrates sur le rendement et les protéines comparativement aux engrais azotés uréiques.
Teneur en protéines et rendements pour une conduite en 3 apports sur blé tendre (1er= 60 N, 2ème= 65 N, 3ème= 85 N) selon la forme d’azote apportée au dernier apport : ammonitrate ou urée. L’absorption d’azote est supérieure avec l’ammonitrate.
Essais Yara – Allemagne
Comparaison ammonitrate – solution azotée sur blé tendre. L’ammonitrate est plus efficace que la solution azotée à la fois sur le rendement et la teneur en protéines.
Synthèse essais Arvalis -Yara – France
Les engrais azotés Yara : avec ou sans soufre, un concentré d'efficacité pour une qualité optimale du blé.