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Jusque dans les années 90, les retombées de dioxyde de soufre d’origine industrielle garantissaient une couverture des besoins en soufre des cultures. Les réglementations environnementales, les fuels à basse teneur en soufre et les technologies d’abattement des oxydes de soufre ont considérablement réduit les re-dépositions de soufre sur les sols agricoles passant de plus de 60 kg de S03/ha au début des années 90 à moins de 10 kg aujourd’hui.
Dans le même temps, les rendements et les exigences qualitatives plus élevés ont augmenté les exportations de soufre hors des parcelles cultivées. Et si les carences en soufre étaient plutôt rares il y a 20-25 ans, elles sont de plus en plus souvent rencontrées aujourd’hui (source : Eurostat).
La carence en soufre possède des symptômes similaires à la carence en azote. Cependant, en raison de la plus faible mobilité du soufre dans la plante, le jaunissement apparait d’abord sur les plus jeunes feuilles. Ensuite, la croissance et le nombre de tiges sont réduits. La photo ci-dessous illustre une carence avancée en soufre sur prairie (au second plan). Les subcarences invisibles à l’œil sont très répandues.