Il existe une relation étroite entre la quantité totale d’azote absorbé par le colza et son rendement. Le principe du calcul de la dose optimale d’azote consiste à déduire les fournitures d’azote par le sol, de la quantité d’azote à absorber établie en fonction du rendement potentiel de la culture. Il est essentiel de prendre en compte la quantité d’azote déjà absorbé par le couvert à l’ouverture du bilan d’azote pour déterminer la bonne dose d’engrais. Cette approche développée par Terres Inovia et largement utilisée en France tend également à se développer dans d’autres pays européens. Concrètement, elle consiste à estimer la biomasse aérienne fraiche et la quantité d’azote dans le colza à partir de pesées réalisées à l’entrée puis en sortie d’hiver. Cette méthode efficace nécessite toutefois de détruire les échantillons de prélèvements manuels fastidieux et grands consommateurs de temps.
Le N-Sensor™ gère automatiquement la variabilité intra-parcellaire. Connecté à une antenne GPS, le système génère des cartographies d’état de nutrition azotée de la culture et d’apport d’azote. Sur colza, il est recommandé de réaliser une cartographie d’état de nutrition à l’entrée de l’hiver qui sera combinée avec les mesures réalisées en sortie d’hiver lors du premier apport d’azote (figure ci-dessous). Pour en savoir plus sur cet outil d'aide à la décision, cliquez sur ce lien : Yara N-Sensor™
Cartographie des états de nutrition azotée d’une parcelle de colza réalisée avant le 1er apport. Les zones jaunes révèlent de faibles absorptions d’azote tandis que les zones plus vertes correspondent à de plus fortes absorptions.
Une fertilisation rentable
La dose d’azote optimale est atteinte quand le produit brut de la culture diminué du coût de la fertilisation atteint son maximum. Sa valeur n’est connue qu’à posteriori une fois la récolte réalisée et dépend bien évidemment du prix de marché du colza et du coût des engrais. Il existe une relation étroite entre la quantité totale d’azote absorbé par le colza et son rendement. La prévision de la dose optimale par la méthode du bilan prévisionnel proposée par le Comifer constitue le meilleur moyen de se rapprocher de cet optimum économique tout en limitant l’impact environnemental de la fertilisation apportée.