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25 mars, 2022

Préparer la relève

« La succession est quelque chose d’important pour moi, car c’est le fruit de mon travail que je transmets.» . Le regard d’Éric Delorme, agriculteur, se pose sur un champ de blé.


Eric et Maxime Delorme
Eric et Maxime Delorme

La nuit tombe peu à peu.

La journée a été longue sur le tracteur.

« Je travaille tous les jours pour produire une récolte de qualité et assurer la pérennité de l’exploitation. La génération future ne quitte jamais mon esprit », explique l’agriculteur Éric Delorme, les yeux posés sur son fils Maxime (21 ans). Son exploitation agricole, Le Domaine, se trouve dans le village de Chaussy (Beauce). Sur ses 200 hectares de champs aux reflets verts et dorés, il cultive des céréales, du maïs, des betteraves ou encore des pommes de terre. Sur les murs d’une maison en pierre, une vigne ancienne témoigne des années passées. Dans la cour, plusieurs granges et hangars abritent des équipements récents, nécessaires à la gestion d’une exploitation moderne.

Éric Delorme, qui représente la 6e génération de la famille à cultiver la terre, espère que son fils Maxime prendra la relève. Ce dernier prépare un diplôme en gestion et agronomie à l’école d’agricultures d’Angers. « Mon objectif est de reprendre l’exploitation familiale, déclare Maxime, mais je tiens avant tout à beaucoup me former, afin de rester ouvert et de bénéficier d’autres expériences. J’espère que cela m’aidera à innover. Reprendre une structure existante est un réel avantage, tout comme d’être aidé par mon père. L’inconvénient, c’est que je ne pourrai pas dire que j’ai tout accompli moi-même », dit-il en riant face au sourire de son père. « Chaque fois que nous prenons une décision pour l’exploitation, je réfléchis aux conséquences sur la succession, déclare son père. Je souhaite que l’avenir soit plus facile, plus durable et plus confortable. Je tiens à transmettre une exploitation en parfaite santé, pour éviter que Maxime ne devienne esclave de son travail, contrairement à moi. »

La charge de travail n’est pas le premier souci de Maxime, qui adore être au volant du tracteur. « En ce qui concerne la reprise de l’exploitation agricole, ma plus grande préoccupation est l’indépendance financière. La chute des prix des cultures m’effraie. Nous devons aussi nous préparer au changement climatique », explique Maxime. « Les prochains grands défis ne viendront pas de nous, poursuit son père Éric. Ils viendront de l’extérieur, des choix politiques qui nous touchent. » Les Delorme ne sont pas les seuls agriculteurs à être inquiets au sujet de la succession : les exploitations agricoles se transmettent bien souvent de génération en génération, ce qui est une particularité du secteur. En 2016, sur les 10,5 millions d’exploitations agricoles de l’Union européenne, 95,2 % d’entre elles étaient des entreprises familiales selon Eurostat, l’office de statistique de l’Union européenne. Une enquête Yara® de 2017 révèle que la succession est le principal sujet de préoccupation des agriculteurs.

Éric Soulier, agronome chez Yara®, accompagne les agriculteurs français dans le développement d’activités plus durables, rentables et efficaces. La planification de la succession est fréquemment abordée. « Le durcissement de la réglementation environnementale, la concurrence croissante ainsi que les alertes sur les changements climatiques mettent au défi les exploitations agricoles familiales », affirme l’agronome. « Grâce à un ensemble de connaissances et de bonnes pratiques, Yara® peut soutenir les agriculteurs dans la préparation de leur succession et de l’avenir. La jeune génération est souvent particulièrement intéressée par les technologies numériques de Yara® et leur capacité à améliorer la précision dans le domaine agricole. Pour aider les exploitants agricoles, nous effectuons également des recherches et adaptons les solutions d’engrais à l’évolution des demandes des consommateurs et au durcissement de la réglementation environnementale », explique l’agronome Éric Soulier.

L’exploitation Delorme utilise l’engrais YaraBela® livré en big bags, ainsi que N-Tester® de Yara : tous deux permettent à Éric Delorme de mieux contrôler ses cultures. « J’ai découvert YaraBela® au format big bag en 2007. Nous avions alors déjà essayé plusieurs marques. La propreté des big bags et la régularité du produit nous ont plu. C’était pour nous une solution très pratique, qui réduit la volatilisation. Le N-Tester® est lui aussi intéressant, car il nous aide à respecter les normes réglementaires », déclare Éric Delorme. « J’ai ma petite idée de comment procéder à l’avenir, mais je n’y pense pas tout le temps, explique Maxime. C’est difficile de prédire ce que je dois faire, mais dans une dizaine ou une quinzaine d’années, j’aimerais gérer la commercialisation, et peut-être diversifier mes cultures. Bien entendu, je ferai certaines choses différemment, mais j’aimerais garder l’esprit familial de l’exploitation. C’est important pour moi. » Pour Éric Delorme, l’esprit familial est un savant mélange de travail acharné, de liberté et de bonne humeur : « Une journée typique commence à 8 heures. Nous faisons une pause pour le café à 9 heures, nous discutons, et nous invitons parfois un voisin pour parler d’agriculture. Nous ne parlons que de ça. Au moins une fois par semaine, nous dînons ensemble et nous parlons du travail, de tout et de rien. C’est souvent un moment agréable. Je suis vraiment heureux aux commandes de cette exploitation. Mais je serai plus heureux encore le jour où Maxime s’installera. »