-
Solutions cultures
-
-
Qui sommes-nous ?
Agriculture durable
-
Afin de faire face à une augmentation significative de la population mondiale, (selon certaines études, elle s’élèvera à 8,5 milliards aux environs de 2030), la production alimentaire doit évoluer en conséquence. Le potentiel de conversion en terre agricole étant limité, cela nécessite d’optimiser les rendements des surfaces arables existantes.
La fertilisation joue un rôle central dans ce défi. Choisir la forme d’engrais azoté qui permettra d’obtenir la meilleure récolte possible est une réelle nécessité. En effet, selon leur composition chimique et leurs caractéristiques physiques, les engrais azotés minéraux n’ont pas les mêmes effets sur les cultures et l’environnement.
Il faut également trouver le bon compromis entre l’efficacité du produit et sa praticité. Petit tour d’horizon pour faire le bon choix entre l’urée granulée et l’ammonitrate.
L’urée granulée s’est fortement développée ces dernières années, y compris sur les blés tendre et dur après avoir traditionnellement été utilisée pour le maïs. Il contient 46 % d’azote, présent entièrement sous forme uréique (CO(NH2)2).
Un inconvénient pratique de l’urée est qu’elle doit être préalablement hydrolysée en ammonium par les enzymes du sol avant d’être absorbée, ce qui peut prendre entre une journée et une semaine selon la température, et nécessite une humidité minimale. Ce problème est dû au fait que les racines des plantes n’absorbent pas directement l’azote uréique en quantité suffisante. Le devenir de l’ammonium provenant de l’hydrolyse de l’urée est différent de celui de l’ammonium issu d’un apport direct d’ammonitrate.
En effet, l’hydrolyse de l’urée induit temporairement une très forte augmentation de pH dans le voisinage immédiat du granulé d’engrais.
L’équilibre physico-chimique entre l’ammonium (NH4+) en solution dans le sol et l’ammoniac (NH3) gazeux est déplacé au profit de ce dernier et aboutit en conséquence à des pertes d’azote par volatilisation ammoniacale. Ces pertes sont la raison principale de la plus faible efficacité souvent observée de l’azote uréique. C’est aussi une des raisons pour lesquelles il est recommandé d’enfouir l’urée au moment de l’épandage.
Il existe deux principaux types d’ammonitrates. L’ammonitrate 33.5% (AN) contient l’azote sous forme d’ion ammonium (NH4+) et d’ions nitrates (NO3-) à part égale. L’ammonitrate 27% (CAN) contient en plus de la dolomie ou du carbonate de calcium.
Peu importe le type, l’ammonitrate est perçu comme l’engrais minéral le plus efficace. Il apporte la précision, l’efficacité et la fiabilité que requièrent les impératifs agronomiques et environnementaux de l’agriculture moderne.
Cette performance repose essentiellement sur sa moindre sensibilité à la volatilisation ammoniacale, malgré le fait que la moitié de l’azote qu’il contient se trouve sous forme d’ion ammonium. En cas de mauvaises conditions d’absorption par manque de pluie par exemple, l’azote reste donc en partie disponible dans le sol dans l’attente du retour des précipitations.
La principale valeur ajoutée des ammonitrates par rapport à l’urée granulée se trouve donc dans leur sensibilité beaucoup plus faible à la volatilisation ammoniacale. Cette moindre perte permet une meilleure performance de l’apport d’engrais, mais favorise également un impact environnemental inférieur à celui des produits à base d’urée (incluant la solution azotée, le troisième engrais minéral le plus utilisé en Europe). Afin de compenser leurs moindres performances, ces dernières obligent souvent à une majoration des doses, ce qui a un impact négatif sur l’environnement.
La volatilisation ammoniacale réduite, la meilleure absorption d’azote et l’empreinte carbone plus faible de l’usine à la récolte, font des ammonitrates les engrais azotés les plus performants.
Cette meilleure efficacité des ammonitrates en termes de rendement et de qualité, comparés à l’urée ou à la solution azotée, a été prouvée par différentes études. Une différence significative de teneur en protéines, au détriment de l’urée par rapport à l’ammonitrate a par exemple été mise en évidence. La crédibilité de ces essais est renforcée par le fait qu’ils aient été menés sur l’ensemble du territoire français, et ce durant plusieurs années.
Il faut noter que les performances de l’urée sont par contre supérieures à celle de la solution azotée.
Ce n’est pas un hasard si en Europe, l’ammonitrate est de loin le produit le plus largement utilisé pour la nutrition des cultures, comme le montre le graphique ci-dessous.
Finalement, le réel avantage de l’urée sur l’ammonitrate est son prix légèrement plus bas. Le kilogramme d’azote à l’hectare sous cette forme est régulièrement plus cher par rapport à l’urée granulée. De plus, la plus faible concentration en azote de l’ammonitrate 27% entraîne des charges de manutention plus importantes que l’urée.
Il faut néanmoins relativiser ces avantages. Compte tenu du retour sur investissement plus important grâce à leur impact sur le développement des cultures (rendement et qualité) à leur qualités physiques (pour un épandage régulier et précis) et à leur meilleur profil environnemental, les ammonitrates demeurent le meilleur compromis pour une fertilisation efficace.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les ammonitrates et les ressources qu’ils vous offrent pour optimiser vos rendements tout en préservant l’environnement, téléchargez notre livre blanc ci-dessous.
Depuis de nombreuses années, les agriculteurs ont pris conscience que les ammonitrates et leurs dérivés sont les sources d’azote les plus efficaces et les plus fiables.