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27 avril, 2021

Sécheresse et absence de pluie : ré-évaluer son objectif de rendement

L’absence de pluie perturbe l’alimentation hydrique et azotée, notamment dans les régions au Sud de la Loire. En cas d’absence de pluie et d'alimentation hydrique correcte, les apports d’azote ne sont pas valorisés par la plante. Des stress azotés peuvent donc apparaitre, malgré les apports déjà effectués. En cas de stress sévères, des pertes de rendement peuvent être liés soit à une perte d’efficacité de la forme d’engrais, au retard ou au déficit d’absorption de l’azote par la plante. Comment adapter sa fertilisation azotée ?


champ blé
champ blé

Si votre conseil N-Tester ne propose aucun complément : votre parcelle présente un état de nutrition azoté satisfaisant

Si votre conseil N-Tester vous propose un complément de 20 à 40 kg N/ha, il est probable que votre parcelle présente une carence azotée :

  • Dans le cas d'un dernier apport correctement valorisé par un cumul de pluie supérieur à 15 mm (apport d’azote réalisé avant la période de sécheresse), vous pouvez apporter le complément indiqué dans les 5 jours suivant l’arrivée du conseil et si et seulement si une pluie significative de 10 mm est annoncée ou une irrigation.
  • Dans le cas d'un dernier apport d’azote effectué après les dernières pluies, celui-ci n’a pu être correctement valorisé. Le diagnostic indique un état de carence qui n’est pas liée à un défaut de dose d’azote, mais à un défaut de valorisation. Dans cette situation, il est conseillé de ne pas appliquer le complément proposé.

Pour les apports d'engrais non valorisés, il est alors nécessaire de déterminer s’il y a un stress hydrique de la culture impactant l’objectif de rendement. La baisse de rendement à un effet significatif du conseil en fonction de la mise en réserve et du bc. Dans ce cas, une révision à la baisse de la dose d’azote à apporter est nécessaire. La réalisation d’un bilan hydrique permet de répondre à cette question. Cette semaine, les bilans hydriques estimés sont très faibles. À titre d’exemple, ils sont équivalents aux années de références de 2003 pour Orléans et Dijon (entre 35 et 25 mm), le Centre (Bourges) entre 2002 et 2012 (30 mm), la façade Atlantique, le Sud-Ouest, le croissant méditerranéen et l’Est l’année de référence est 1997, avec de déficit entre 30 et 80 mm (Vallée du Rhône).

L’apport d’azote fin montaison couplé avec une irrigation peut se révéler intéressant pour valoriser l’azote et ainsi éviter des pertes de rendement. Dans tous les cas, il est important d’adapter l’irrigation au type de sol, au réservoir utilisable (RU) et aux besoins en fonction du stade.

Il est important de piloter les blés tendres et blés durs, en particulier pour rechercher une teneur en protéines satisfaisante à la récolte.

Même au stade « dernière feuille », il serait encore temps d’interroger la plante pour piloter le dernier apport. En effet, il est possible d’interroger la culture avec le N-Tester jusqu’au stade « Gonflement ».

D'après Arvalis - Institut du végétal