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En France, la teneur en sélénium des fourrages, et notamment des foins, se situe dans la très grande majorité des cas en-dessous du seuil de 0,1 mg Se/kg MS correspondant aux besoins en sélénium des ruminants (en dehors de la période de fin de gestation où ils sont jugés plus élevés). Pour éviter l’apparition de carences en sélénium dans le troupeau, il est possible d’améliorer la teneur en sélénium des fourrages composant la ration, notamment celle de l’herbe, en apportant en culture un engrais enrichi en sélénium. Que sait-on de cette méthode déjà largement adoptée dans les pays anglo-saxons et scandinaves ?
Des essais conduits en Norvège montrent que l’apport d’un engrais enrichi en sélénium à raison de 3g Se/ha suffit à redresser la teneur en sélénium dans l’herbe au-dessus du seuil de 0,1 mg Se/kg MS (Figure 1). Le sélénium reste disponible dans l’herbe à une teneur supérieure aux besoins du bétail jusqu’à 70 jours après application. Il est néanmoins recommandé de renouveler l’application à chaque coupe ou pâture, au risque, le cas échéant, de voir la teneur en sélénium dans l’herbe chuter après la première exploitation de la prairie (Figure 1).
Figure 1 : Evolution de la teneur en sélénium dans l’herbe après apport d’un engrais enrichi en sélénium pour différentes doses de sélénium et différents schémas de fertilisation (1 ou plusieurs applications) – Source : Yara (Norvège)
D’autres essais menés par l’Université de Liège en Belgique montrent en effet qu’un apport de l’ordre de 10g Se/ha/an, réparti en 3 applications d’environ 3g Se/ha, conduit en moyenne sur le cycle une forte augmentation de la concentration en Se : x 4,8 dans l’herbe pâturée, x 3,6 dans l’herbe ensilée (Figure 2). L’herbe pâturée semble répondre un peu mieux que l’herbe ensilée à un apport d’engrais enrichi en sélénium. Les auteurs de l’étude l’expliquent par une différence de stade de maturité : l’herbe jeune (ici pâturée) contient plus de protéines par kilogramme de matière sèche, et donc plus de sélénométhionine, 1 des acides aminés qui compose les protéines de l’herbe et qui correspond à la forme sous laquelle le sélénium est stocké par la prairie.
Figure 2 : Comparaison de la teneur en sélénium de l’herbe pâturée ou ensilée, selon qu’elle est fertilisée ou non avec un engrais enrichi en sélénium – Source : Cabaraux et al., 2006 (Belgique)
Ce sélénium assimilé par l’herbe est ensuite transféré efficacement de la prairie à l’animal. D’après des essais conduits en Allemagne, les vaches laitières alimentées avec de l’herbe ayant reçu un engrais enrichi en sélénium ont montré, comparées au groupe témoin (Figure 3) :
D’autres essais conduits par l’Université de Liège ont conclu également à une amélioration du statut en sélénium chez les animaux ayant été alimentés au printemps avec de l’herbe ayant reçu un engrais enrichi en sélénium : on observe une évolution positive de l’activité de la glutathion-peroxydase (enzyme luttant contre le stress oxydatif qui contient du sélénium) ce qui se traduit par une meilleure aptitude à résister aux maladies (telles que les mammites) et une meilleure disposition à lutter contre les stress oxydatifs.
Figure 3 : Evolution du statut plasmatique en sélénium chez des vaches laitières alimentées avec de l’herbe ayant reçu ou non un engrais enrichi en sélénium – Source : Yara (Allemagne)
Comment expliquer l’efficacité de cette solution ? Le sélénium minéral, assimilé préférentiellement par les plantes sous forme de sélénate, est transformé par les plantes en sélénium organique sous la forme de deux acides aminés : la sélénométhionine et la sélénocystéine. Ces deux acides aminés sont des composés analogues séléniés respectivement de la méthionine et de la cystéine impliquées dans la formation des protéines végétale et dans lesquelles le sélénium vient remplacer le soufre. Comparé au sélénium minéral composant certains compléments nutritionnels, le sélénium organique présent dans l’herbe ayant été cultivée dans un milieu enrichi en sélénium présente de nombreux avantages pour les ruminants :
Figure 4 : Transfert du sélénium du sol à l’animal via la prairie qui permet la transformation du sélénium minéral en sélénium organique, forme la plus efficace pour répondre aux besoins des ruminants
Depuis de nombreuses années, Yara® propose aux éleveurs des pays anglosaxons, soucieux de la qualité nutritionnelle de l’herbe, des engrais enrichis en sélénium pour la fertilisation de leurs prairies. Fidèle à sa réputation de sourcer les meilleures formes minérales pour la fertilisation des cultures, Yara® a choisi pour ses engrais le sélénate de sodium dont il a été prouvé qu’il était le plus efficient, notamment comparé aux formes sélénite (figure 5).
Figure 5 : Effet des différentes formes de sélénium sur la teneur en sélénium de l’herbe – Source : Yara (Allemagne)
Pour tous ceux qui souhaitent valoriser au maximum la ressource en herbe de leur exploitation, apporter un engrais enrichi en sélénium sur prairie est donc une solution efficace pour redresser la teneur en sélénium du fourrage et répondre aux besoins en sélénium des animaux. En France, malgré ses nombreux avantages, cette solution est encore peu connue contrairement à des voisins européens chez lesquels les engrais enrichis en sélénium sont plébiscités. Yara® se propose d’accompagner les éleveurs français dans l’adoption de cette nouvelle pratique en leur faisant bénéficier de toute son expertise agronomique, technique et réglementaire sur le sujet.