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30 juin, 2016

Rendement du colza : comment se construit-il ?

Les facteurs à l’origine de la variation du rendement et de la productivité du colza sont en premier lieu le climat, puis la conduite de la culture, la rotation, le choix variétal et enfin le taux de parasitisme. Le producteur ne peut pas influer sur le climat mais il peut adapter les autres facteurs en fonction de celui-ci.


Fleur de colza sous le soleil
Fleur de colza sous le soleil

Les différentes composantes de rendement du colza

La grande plasticité des organes fructifères du colza et leur phase de fructification particulièrement longue expliquent qu’un même niveau de rendement peut être obtenu par diverses combinaisons.

Relations entre les différentes composantes du rendement en graines du colza

Relations entre les différentes composantes du rendement en graines du colza

 

1. Le nombre de graines au m²

Le nombre de graines/m² est la composante la plus influente du rendement du colza. Les hauts rendements (entre 40 et 50 q/ha) nécessitent un nombre minimal de 80 000 graines/m².
Les faibles rendements (entre 15 et 20 q/ha) sont généralement réalisés avec un nombre inférieur à 45 000 graines/m².


2. Le peuplement

La plante peut exprimer à 100 % son potentiel si le nombre de siliques est compris entre 6 500 et 8 500/m². Les très hauts rendements (> 50 q/ha) sont toujours atteints avec un minimum de 10 000 siliques/m².
Un peuplement plutôt clair sera donc à privilégier. Les plantes, qui bénéficient ainsi de plus de soleil, disposent de l’espace nécessaire pour produire des axes fructifères secondaires, ternaires et quaternaires, et donc un nombre plus important de siliques.


3. Le nombre de fleurs

Le nombre de fleurs dépasse en général les capacités du peuplement à assurer leur transformation en silique. Ce taux, mis en évidence par Terres Inovia, est généralement compris entre 50 % et 80 %.


4. Le Poids de Mille Grains (PMG)

Le PMG est la composante qui est fixée la dernière dans le cycle du colza. Un PMG élevé se caractérise fréquemment par un niveau relativement bas du nombre de graines/m². Un PMG élevé n’est donc pas forcément synonyme de haut rendement.


5. L’interaction azote-soufre

Un équilibre correct entre fertilisation azotée et soufrée est nécessaire pour atteindre des niveaux de rendement élevé. En situation de déficit de soufre, la plante ne peut pas se développer convenablement et les rendements sont impactés de façon significative.
Lors du choix de l’engrais azoté, l’utilisation d’un fertilisant associant de l’ammonitrate et du soufre, comme le YaraBela Sulfan®, revêt donc un grand intérêt.


Les perspectives d’évolution du rendement en graines du colza

Plusieurs études réalisées sur des parcelles agriculteurs et dans des conditions expérimentales, dans plusieurs pays européens, montrent un potentiel de rendement des variétés non-hybrides qui se situe aux alentours de 60 q/ha, bien au-delà des rendements actuels.

Des rendements compris entre 70 q/ha et 80 q/ha ont même été atteints avec des variétés hybrides.
Pourtant, ces très hauts rendements ont toujours été atteints dans des conditions pédoclimatiques et sanitaires très particulières. Certains chercheurs estiment que ces rendements pourraient être dépassés par des améliorations génétiques, le colza étant une plante sachant bien mobiliser l’azote mais le valorisant assez mal.